Revendications des enseignants-chercheurs : le SENASURS appelle à la patience, avant une grève illimitée

Le Syndicat National Autonome de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique (SENASURS) conditionne le reclassement des enseignants-chercheurs à la signature d’un arrêté crucial. Selon un membre influent du bureau exécutif national, la situation pourrait conduire à une grève générale illimitée si des mesures ne sont pas prises rapidement. Joint au téléphone ce vendredi, 25 octobre 2024, Monsieur Noumoukè Kanté, soulignant des irrégularités dont les vérifications approfondies des listes sont faites par le Ministre Alpha Bacar Barry lui-même, avant la signature de l’arrêté suivi de la publication et la prise en charge avant le 30 ou 31 de ce mois, ce qui pourrait à défaut, déclencher cette grève en attente.

Dans un contexte tendu pour l’Enseignement supérieur, le Syndicat National Autonome du Supérieur et de la Recherche Scientifique (SENASURS), cette structure avait récemment menacé d’aller en grève générale illimitée, en raison de l’inaction du ministère face à ses revendications essentielles. Parmi les points de revendication, les responsables mettent en avant leurs préoccupations concernant le reclassement des enseignants-chercheurs et l’engagement des homologues.

Au cours de cet entretien téléphonique, Kanté a précisé que des anomalies dans le dossier des homologues ont été détectées lors d’une récente réunion avec la direction de la Fonction publique. Ces irrégularités, rappelle-t-il, soulignent la nécessité d’une vérification approfondie des listes avant la signature de l’arrêté. « Nous avons constaté des erreurs qui pourraient compromettre les droits des enseignants concernés », a déclaré Noumoukè Kanté, financier du syndicat.

Revenant sur cette rencontre, le syndicaliste a confié que le ministre Alpha Bacar Barry a rassuré les syndicats en affirmant qu’un projet d’arrêté était en cours, mais a également insisté sur l’importance de la rigueur administrative pour éviter des erreurs passées. « Il nous a fait comprendre qu’il devrait s’assurer que toutes les hiérarchies et tous les grades sont corrects avant de finaliser quoi que ce soit », a-t-il souligné.

Malgré les promesses, Monsieur Kanté a averti que si l’arrêté n’était pas signé d’ici à la fin du mois en cours, les Enseignants-chercheurs seraient contraints de relancer leurs revendications, y compris la menace d’une grève. C’est pourquoi avant d’aller au terme de notre entretien, il a adressé un message responsable aux concernés, les appelant à plus de patience.

« Aux homologues, je leur ai toujours dit, même ceux qui sont à N’zérékoré ici, là où je suis présentement, que ce dossier là on ne peut plus se retourner en arrière pour dire qu’il faut faire ceci ou cela. On ne prend rien, et ça c’est un premier aspect qu’ils doivent retenir. La deuxième des choses, très honnêtement, je me mets à leur place, et je suis conscient de ce qu’ils traversent. Mais tout ce que je vais leur demander, c’est de ce se calmer. Nous allons aller pas à pas. Ce qui reste clair, c’est que l’arrêté va été publié. Le ministre même me l’a confirmé hier soir. L’arrêté sera signé et publié. Ils seront vraiment contents de toutes les activités qui ont été menées. Qu’ils patientent donc, tout en ayant confiance à leur structure qu’est le SENASURS, d’avoir confiance à tous les syndicats des cellules de l’enseignement supérieur, de leurs sections, de la base, tout en ayant en tête que ce combat là sera gagné. L’arrêté va être signé très bientôt. »

Il faut dire que la situation demeure tendue, et les enseignants-chercheurs attendent des réponses concrètes. L’avenir de leur statut, de leurs omissions et de leurs primes dépendra largement de la capacité du gouvernement à résoudre ces problèmes dans les délais impartis.

Sâa Robert Koundouno

(+224) 620-546-653

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