
Dans un entretien accordé à la chaîne Starter Production sur YouTube, l’ancien vice-président du Comité de normalisation, Sega Diallo, est revenu sans détour sur plusieurs sujets liés à la récente actualité du Syli national et à la gestion de la FEGUIFOOT.
Parlant de Bouba Sampil, ancien président élu à l’issue de la normalisation, Sega a dénoncé une gouvernance solitaire : « Y en a qui ont pensé qu’ils étaient des superman en arrivant à la fédération, alors que là-bas tu es au service des autres associations et des différentes structures avec lesquelles tu travailles. C’était logique qu’il saute. Il y a une démocratie, il y a des textes. La démocratie à l’interne fonctionne maintenant. Il n’y a personne qui va décider tout seul du fonctionnement d’une fédération, de dépenser des milliards au nom d’une fédération, sans que même tes collègues du COMEX ne soient au courant.
Si on veut décider tout seul, on crée sa société, on va dans le privé, on fonctionne. Mais on ne peut pas représenter une fédération, c’est-à-dire des centaines d’associations et dire que toi tu ne consultes pas quelqu’un », a-t-il martelé, tout en estimant que la chute de l’ex-président était tout à fait « logique ».
Le président du club féminin l’AS Bolonta a aussi fustigé le recul sportif du Syli depuis la dernière CAN : « On faisait partie des sept meilleures équipes, aujourd’hui on ne figure même pas parmi les 24 qualifiées. C’est quand même curieux. Quelqu’un est venu tout démolir, pour son ego ».
Concernant l’élimination face à la Tanzanie, Sega Diallo estime qu’un recours devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) n’a aucun sens. « À partir du moment où on a perdu, on sait qu’on n’est pas qualifié. Ça ne sert même à rien de faire des recours. Ces recours n’ont aucune importance. À partir du moment où tu perds deux matchs face à un adversaire (…), par décence, la Guinée que je connais, celle qui a dit non à la France, ne peut pas aller pleurer pour un résultat sportif. On n’a pas été performant. On n’a pas tout fait comme ça se devait. On doit se concentrer sur les futures échéances », a-t-il jugé.
Il est par ailleurs revenu sur la dernière CAN, affirmant que l’équipe a été victime d’un grave incident de santé : « La Guinée a été éliminée parce que nous avons été victimes d’un empoisonnement avant le match contre la RDC, avec des cas de diarrhées aiguës. Quatorze joueurs sont tombés malades. Nous avons même perdu l’un de nos collaborateurs, un kinésithérapeute, à cause de cela. Je n’étais plus à la fédération, mais c’est une réalité ».
Thierno Abdoul Barry pour guinee7.com
Last modified: 7 juillet 2025