
La Guinée est l’invité par défaut du Femua. Cet honneur lui a été octroyé à cause des efforts déployés par le pays dans le cadre de son exercice de pays invité d’honneur de la 17ᵉ édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo.
L’annonce a été faite dans la journée du jeudi 17 avril 2025 par A’salfo, commissaire général de l’événement. C’était au cours d’une conférence de presse qu’il a animée avec le ministre de la Culture, Moussa Moïse Sylla.
Dans sa prise de parole, le ministre a tenu à faire taire des rumeurs en donnant des précisions. « Entre la République de Guinée et la République sœur de la Côte d’Ivoire, il n’y a absolument pas de problèmes. Au-delà de tout ce que l’on peut raconter sur la toile et dans certains médias, c’est que les peuples partagent quelque chose de très, très fort. Les politiques ne peuvent pas éteindre cela. Les échanges sont très, très renforcés, et cela depuis des siècles », a-t-il déclaré.
Poursuivant, il a dévoilé le secret qui a valu tant d’admiration à la participation de la Guinée au FEMUA. « Avec une petite modestie, je pense qu’il est aujourd’hui possible d’annoncer que la Guinée a battu tous les records. De tous les pays invités d’honneur au FEMUA. Ce n’est pas A’salfo qui dira le contraire, parce qu’on n’a pas lésiné sur les moyens et le peuple de Guinée a montré une forte volonté. Tout n’est pas une question de moyens financiers. Même si vous sortez tous les milliards, si vous n’avez pas l’approche nécessaire, le bon message et que vous n’êtes pas un bon messager, vous ne réussirez pas à mobiliser du monde. C’est ce que nous avons réussi en mettant de côté toutes nos divergences, parce qu’il s’agit de la Guinée : nous nous sommes donnés la main et sommes venus. Aujourd’hui, nous avons guinéenisé tout Abidjan. Il y a lepi partout », a soutenu Moussa Moïse Sylla.
Avant d’affirmer : « je vais passer ce message à tous nos frères ivoiriens, à la communauté internationale, à la Guinée, sur le plan culturel, is back. »
Pour sa part, Salif Traoré, alias A’salfo, a tressé la couronne du pays qu’on surnomme « le paradis » : « La Guinée est le sixième pays invité d’honneur du FEMUA. Mais je peux vous avouer que ce n’est pas moi qui le dis, même les autorités qui étaient là, le premier jour, m’ont demandé si c’est comme cela que ça se passe habituellement ? J’ai dit : Si c’était comme ça, vous l’auriez entendu. La Guinée a démontré qu’elle était là pour promouvoir sa culture. Qu’elle était là, comme le dit le ministre, pas seulement pour promouvoir la culture, mais pour promouvoir la Guinée. J’ai été subjugué par le spectacle donné par les troupes guinéennes (…). J’ai été encore plus satisfait et plus heureux encore, en tant que commissaire, quand j’ai vu des médias internationaux donner le compte rendu de ce qui s’est passé à l’institut français avec tous ces beaux costumes, cette belle lumière, ce que les acteurs culturels guinéens dans toute leur diversité ont pu donner au public ivoirien. Je peux vous le dire et je le dis sans faux fuyant que la Guinée est pour moi le pays invité d’honneur qui a déballé toute sa plénitude. Merci beaucoup pour tout ce que vous avez pu faire depuis le début jusqu’à maintenant. Vous nous avez prévenus, vous êtes venus et vous avez démontré. »
A’salfo n’a pas caché sa crainte de ne plus avoir un pays aussi déterminé que la Guinée : « il y a eu une réunion spéciale sur la Guinée pour voir quel est le pays qui va remplacer la Guinée l’année prochaine. J’ai peur que notre petit village de festival ne vive pas la même ambiance. Parce que vous allez laisser une trace indélébile ici. La Guinée, vous n’avez plus besoin d’être invitée pour le Femua. Vous pouvez venir quand vous voulez. Vous êtes devenus coorganisateur du FEMUA ».
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com
Last modified: 18 avril 2025