
Ce mardi 9 septembre 2025, le tribunal de première instance de Coyah a entendu le témoignage de Mabinty Touré, domiciliée à Toguiron, dans le cadre du procès de l’artiste Mohamed Seydou Bangoura, alias Singleton, impliqué dans un accident mortel.
Dès le début de son intervention, la témoin a précisé qu’elle n’avait aucun lien avec les deux parties concernées par le dossier.
Revenant sur les circonstances de l’accident, elle a raconté : « Je faisais la vaisselle. Le temps de me relever, puisque j’habite en bordure, j’ai vu d’abord des véhicules des militaires. Ensuite, le vieux a collé pour les laisser passer. Après cela, alors qu’il montait sur le goudron, il était arrivé auprès de la ligne blanche. Un taxi est venu frôler son sac de riz, ce qui l’a fait tomber au milieu de la route. On lui disait de se lever. C’est quand on lui disait de se lever que la voiture de Singleton est arrivée (…). Le vieux s’est retrouvé sous la voiture de Singleton et il l’a traîné avant qu’elle aille s’arrêter vers là où je vends de l’essence. »
Selon son récit, Singleton n’a pas réagi après l’accident : « Le conducteur, nous, ne l’avons pas vu. »
Pour elle, la vitesse de conduite est la principale cause du drame : « il roulait à vive allure. Sinon, il aurait pu éviter l’accident. »
Elle a aussi contredit la version de Singleton, qui disait s’être senti menacé : « il pouvait descendre. Parce que toutes les personnes qui étaient là étaient plutôt attristées et préoccupées pour le vieux. »
La témoin a ajouté qu’un pick-up accompagnait le véhicule de l’artiste : « Il y avait un pick-up qui l’accompagnait et il y avait des éléments des forces spéciales. »
Elle a expliqué pourquoi elle pensait qu’il s’agissait d’un cortège : « À la veille, c’est le même cortège qui est passé. C’est pourquoi j’ai dit que c’était son cortège. Ce jour, l’apprenti de mon époux m’a informé que c’était la voiture de Singleton. Je lui avais dit qu’il mentait. Il a juré en me certifiant qu’actuellement c’est ainsi qu’il roule. »
Interrogée sur sa capacité à reconnaître les forces de défense, elle a confirmé : « Je connais l’accoutrement des forces spéciales, puisqu’ils passent vers chez nous à tout moment et nous les voyons à la télévision. »
À propos des rumeurs relayées en ligne le jour de l’accident, elle a tenu à clarifier : « Il n’y a pas eu de tirs. Mais les téléphones ont été retirés aux gens qui voulaient filmer. Mon beau-frère en fait partie. »
Enfin, elle a pointé du doigt le premier véhicule impliqué : « Celui qui a été le premier à percuter le vieux, c’est lui qui a causé l’accident. »
Son témoignage se poursuit alors qu’il est déjà 15 heures 07 minutes.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com
Last modified: 9 septembre 2025